Courrier des lecteurs

Pour parler profession vous invite à écrire des lettres et des articles sur des domaines d’intérêt pour la profession. Nous nous réservons le droit d’abréger vos textes. Pour être considérée aux fins de publication, une lettre doit comporter le numéro de téléphone de jour de son auteur. Envoyez votre texte à revue@oeeo.ca ou à Rédaction, Pour parler profession, 101, rue Bloor Ouest, Toronto (Ontario) M5S 0A1.

À l’ère du changement

PS cover Feb 2013

Votre article «Le nouveau visage des études autochtones» (mars 2013) a attiré mon attention. Durant une bonne partie de ma carrière, j’ai travaillé dans un conseil scolaire qui fournissait des services éducatifs à cinq Premières Nations dont les territoires étaient situés sur le littoral de la baie Georgienne. Environ 10 pour cent de notre effectif scolaire était autochtone. J’ai également enseigné dans deux communautés du Nunavut où tous mes élèves étaient des Inuits.

J’applaudis les efforts déployés par le Rainbow District School Board pour enseigner la culture autochtone. Pendant trop longtemps, les livres d’histoire du Canada n’ont fait que mentionner brièvement les habitants autochtones du territoire. Il en résulte que les Premières Nations, les Métis et les Inuits n’ont pas le sentiment de faire partie du tissu de ce pays.

Néanmoins, il se peut que les efforts, comme ceux mentionnés ci-dessus, ne suffisent pas à combler les lacunes de notre système éducatif. Les Inuits, par exemple, ont toujours appris les techniques de survie – la chasse et la pêche, par exemple – et la façon de construire un abri en suivant l’exemple de leurs aînés sur le terrain. Pour ces personnes, l’apprentissage livresque est un phénomène très nouveau sur le plan culturel. Pour que les programmes d’éducation des Autochtones aient la moindre chance de réussir, il faudra changer radicalement la façon de transmettre les connaissances et les compétences.

L’un des principaux obstacles est le nombre de jours d’école que les élèves du Nord manquent en raison d’activités traditionnelles. C’est un véritable problème pour les enseignants parce que, quelle que soit la classe, il est peu probable que tous les élèves qui en font partie soient rendus au même point dans le programme d’études. Dans le cadre de mes fonctions (j’ai enseigné les mathématiques et les sciences au secondaire dans le Nord), je n’ai pas réussi à trouver de matériel d’apprentissage adapté pour que les élèves travaillent à leur propre rythme. La plupart de mes collègues devaient élaborer eux-mêmes ce genre d’outils.

À mon avis, il devrait y avoir des efforts concertés pour élaborer du matériel d’apprentissage qui soit culturellement approprié et adapté au programme. Il pourrait s’agir d’une approche fondée sur la «pédagogie de la réussite» qui permettrait aux élèves de progresser individuellement. De plus, il faudrait éliminer entièrement les notes d’évaluation, car c’est l’acquisition des connaissances et des compétences transmises qui est importante, pas le fait que l’élève ait réussi ou non un examen.

James Mintz, EAO, enseignant de sciences et de mathématiques (palier secondaire) à la retraite.


Maureen Smith saluée

maureen smith

C’est avec grand plaisir que j’ai pris connaissance de l’hommage rendu à Maureen Smith pour sa contribution à l’avancement de l’éducation bilingue en Ontario («À l’Ordre», juin 2013). J’ai eu la chance de suivre le cours de français qu’elle donnait à l’Althouse College (Université de Western Ontario) et je peux vous dire qu’elle mérite pleinement cet honneur. Par son exemple, elle nous montrait que faire un travail qui nous passionne est en soi une récompense. L’enthousiasme de Maureen et sa promotion infatigable du bilinguisme m’ont inspirée, ainsi que, j’en suis sûre, de nombreux autres pédagogues. Félicitations à Maureen!

Andrea Davidson, EAO, enseignante de français et de journalisme (palier secondaire) à la Country Day School de King.


Pour parler technologie...

PS cover Juin 2013

L’article vedette de votre numéro de juin a piqué ma curiosité. Je suis le rédacteur en chef d’une revue de technologie et les applications de la technologie en éducation sont l’un de mes sujets d’intérêt. (Mon épouse est enseignante; j’ai donc souvent l’occasion de feuilleter Pour parler profession.)

L’article était très informatif et son auteur, Stefan Dubowski, s’est bien débrouillé pour expliquer une variété de sujets.

Cependant, j’ai été un peu déconcerté par l’image qui apparaît sur la page couverture et dans la revue. L’article porte sur la technologie moderne (surtout mobile), alors que l’image qui l’accompagne montre les composants d’un vieil ordinateur de bureau. C’était à la fois accrocheur et sans grand rapport avec le sujet.

Mais c’est là un détail. Je tenais surtout à vous faire part de mon impression fort positive de cet article.

Peter Wolchak, rédacteur en chef de la revue Backbone.


Transition à l’enseignement

Si je vous écris à propos de l’article «Transition à l’enseignement» (mars 2013), c’est parce que la question [du chômage des enseignantes et enseignants] a été soulevée au cours des dernières semaines et que la situation ne semble pas s’être améliorée. En effet, la plupart du temps, dans mon école, il n’y a pas de suppléants pour combler les absences. Il faut alors annuler le cours et renvoyer les élèves. Vu le nombre élevé d’enseignants agréés à la recherche d’un emploi, on est en droit de se demander pourquoi il n’y a pas plus d’embauche.

En outre, comme l’indique l’article, des enseignants agréés de l’Ontario travaillent dans d’autres régions du Canada. Cela signifie que les contribuables ontariens fournissent à d’autres provinces et territoires des enseignants qualifiés dont ils ont payé la formation sans en tirer profit. Il s’agit en fait d’un exode de nos cerveaux pédagogiques.

Miguel Prohaska, EAO, enseignant à l’Our Lady of Fatima Catholic School du Toronto Catholic District School Board.

Transition to Teaching

Passer le flambeau

Je pense que M. Woof s’efforçait de faire la promotion de l’éducation permanente («Courrier des lecteurs», juin 2013), un objectif avec lequel personne n’est en désaccord. Cependant, je m’insurge quand il insinue que les jeunes enseignants peuvent «miner le concept de l’éducation permanente». Le fait que des enseignants jeunes et dynamiques font leur entrée dans la profession est de bon augure et ne peut que renforcer les efforts de promotion de l’éducation permanente.

Nous devrions savoir comment quitter la profession avec dignité pour laisser la place à une nouvelle génération

Je ne crois pas que cela prive nos enseignants chevronnés de certains droits ou les empêche de continuer à faire des contributions utiles à l’éducation. En fait, la Charte accorde des droits égaux à tous et, à ce titre, tout le monde, y compris les enseignants (de tout âge), peut participer à des activités d’éducation permanente. À ce propos, je pense qu’il est crucial de faire une distinction entre l’apprentissage permanent et l’enseignement à perpétuité. Je ne suis pas contre le fait que des enseignants âgés s’investissent dans un apprentissage permanent. Cependant, je ne suis pas certain qu’ils devraient pouvoir faire de la suppléance au-delà de l’âge normal de la retraite.

Les modes d’apprentissage des élèves ont évolué au même rythme que la technologie. Aujourd’hui, la plupart des élèves ont un appétit technologique vorace. Il faut néanmoins se demander si ces suppléants qui ont passé l’âge de la retraite suivent les cours de QA nécessaires pour rester à jour sur les besoins d’apprentissage des élèves.

En tant que professionnels, nous devrions savoir, le moment venu, comment quitter la profession avec dignité pour laisser la place à une nouvelle génération qui saura transformer l’apprentissage pour l’adapter à l’ère technologique moderne. Il faut passer le flambeau à des enseignants plus jeunes qui veilleront à ce que le concept de l’éducation permanente se perpétue dans l’esprit et le cœur des seules personnes qui comptent réellement : les élèves.

Lenny Dinanath,  EAO, a effectué son stage en enseignement à la St. Roch Catholic Secondary School (Brampton). Il attend actuellement une réponse au sujet d’un poste de suppléance.


Des passe-temps intéressants

Transition to Teaching

J’ai bien aimé l’article «Les leçons des jours de congé» (juin 2013). Je souhaiterais qu’on publie davantage de tels récits motivants. Un grand nombre d’enseignantes et d’enseignants, partout dans cette province, ont des passe-temps intéressants. Je suis à la fois enseignante et journaliste. Chaque été, j’interviewe tous les membres à la retraite de mon conseil scolaire pour une publication qui relate leur carrière. Au cours de la dernière décennie, je me suis entretenue avec une directrice d’école qui était en voie de devenir une cantatrice d’opéra, une autre qui participait à des courses de chevaux et qui se rendait occasionnellement à l’école à cheval, et un enseignant (pas encore retraité) qui entraînait des nageurs pour les Jeux paralympiques. Quant à moi, je fais de la boxe et je joue au hockey compétitif sur glace. J’estime que les habiletés acquises dans ces deux sports m’ont énormément aidée dans mon travail d’enseignante du cours de français de base.

Stephanie Dancey, EAO, enseignante de français de base et de littératie au Peterborough Victoria Northumberland and Clarington Catholic District School Board (Peterborough). Elle est aussi journaliste pour le journal Peterborough This Week.


Grimper l’échelle, un échelon à la fois

L’enseignement est à l’heure actuelle un milieu férocement concurrentiel. Ayant obtenu mon diplôme en 2011, je n’ai trouvé un emploi à temps plein qu’en 2012. J’ai passé une année et demie à faire du bénévolat, à jongler avec des emplois à temps partiel, à rembourser ma dette et à suivre des cours de QA et de QBA avant que mes efforts ne portent fruit.

Le secteur de l’éducation est chaotique et instable. Il faut grimper l’échelle, un échelon à la fois. Il faut aussi consacrer du temps et des efforts pour suivre des cours de perfectionnement professionnel afin d’améliorer ses compétences. Il faut enfin être capable d’accepter les critiques constructives. Dans cette profession, nous sommes en compétition avec des centaines, voire des milliers d’autres personnes.

Dès qu’on a obtenu une entrevue, c’est l’attente et un long et minutieux travail de préparation. Puis, c’est l’euphorie quand on reçoit la nouvelle de notre embauche ou l’amer sentiment de déception et d’échec quand on vous informe que votre candidature n’a pas été retenue.

J’ai vécu moi-même ce tourbillon d’émotions. Comme tous les diplômés, j’ai dû me poser la question : «Dois-je persévérer ou jeter l’éponge?» J’ai choisi de poursuivre mes efforts et de continuer à nouer des liens et à suivre des cours de QA et de QBA. Résultat : j’ai décroché un poste il y a moins d’un an.

La chance sourit aux personnes qui foncent, qui se dépassent, qui cognent aux portes, qui étudient et qui travaillent fort.

Eleonora Iafano, EAO, enseignante durant les périodes de planification pédagogique, Simcoe County District School Board.


Félicitations

à Aloysia Muskiluke, EAO, qui a gagné la tablette DELL XPS10 à écran multipoint et la station d’accueil! (Annonce des détails du concours, «Outils pratiques», juin 2013).

Mme Muskiluke enseigne à dix élèves de 14 à 20 ans ayant des retards d’apprentissage à la Trenton High School au sein de l’Hastings and Prince Edward District School Board. «La technologie permet aux enfants d’être plus autonomes, nous a-t-elle écrit. Malheureusement, les élèves et l’école ont un budget limité. La plupart du temps, ils n’ont pas l’occasion d’en profiter.» Pour connaître les rabais sur les produits Dell auxquels vous avez droit en tant que membre de l’Ordre,
consultez dell.ca/mpp/OCT.

Découvrez les gagnants de notre concours Faites peau neuve!

  • Et, pour nous avoir inclus à sa liste «J’aime» dans Facebook, Antonio Discenza, EAO, a gagné la première saison d’Arctic Air («Examen final», juin 2013).
  • Lynne Breault, EAO, a participé à notre sondage dans Facebook et a gagné une carte-cadeau Indigo d’une valeur de 25 $. Et en juillet, Dianne Marie A. Poirier, EAO, qui a aussi cliqué sur «J’aime», a gagné le livre Fatima et les voleurs de clémentines de Mireille Messier.