
DE LAURA BICKLE
Comment se fait-il que certains élèves réussissent tandis que d’autres échouent? Paul Tough, auteur à succès né à Toronto et journaliste au New York Times Magazine, a consulté des pédagogues et des spécialistes en neurosciences et en économie pour résoudre l’énigme. Dans son dernier livre, How Children Succeed: Grit, Curiosity, and the Hidden Power of Character, il parle de ses découvertes surprenantes. Il nous explique de quelle façon elles s’appliquent à la classe.
Comment le tempérament d’un élève influence-t-il sa réussite?
Nous croyons souvent que le tempérament représente la moralité et les valeurs, mais les pédagogues que j’ai consultés le considèrent comme un ensemble d’habiletés (cran, entrain et optimisme). Ces traits de caractère ne font pas de vous une bonne ou une mauvaise personne, mais peuvent vous aider à atteindre vos objectifs.
Comment les pédagogues peuvent-ils aider à développer ces traits?
Une enseignante de Brooklyn a formé la meilleure équipe d’échecs du cycle intermédiaire aux États-Unis en exigeant de ses élèves qu’ils examinent les parties perdues. Les recherches sont claires : il faut apprendre comment vivre des échecs. S’y exercer dès la 6e année aidera les élèves à surmonter des défis pour la vie.
Dans vos recherches, qu’avez-vous découvert de surprenant?
Au début, je croyais que les résultats des tests normalisés étaient un bon indice pour prédire la réussite, mais nombre d’exemples prouvent le contraire. Avoir du cran, de la maîtrise de soi et de la persévérance fait une énorme différence. Grâce à ces traits de caractère, un élève ne se laissera pas abattre par des résultats médiocres.
Votre opinion des tests normalisés a-t-elle changé?
Je suis plus sceptique. Je sais que les compétences qui permettent aux élèves d’obtenir de bons résultats à ce genre de tests ne sont pas celles qui compteront à long terme. Je crois qu’il faut revoir les attentes pour que ce genre de tests devienne un outil de diagnostic plutôt que le point de mire du pédagogue ou de l’école.
EN CHIFFRES
L’ABC DE LA RENTRÉE
Quelques statistiques sur la rentrée scolaire en Ontario.
De Steve Brearton
BAISSE DES INSCRIPTIONS
- 1,854,679 élèves prévus à la rentrée, soit
- 10,000 de moins que l’an dernier.
Source : Ministère de l’Éducation de l’Ontario, 2013
DÉPENSES
En 2011, Statistique Canada a estimé que les parents avaient dépensé 1,5 milliard de dollars en vêtements et en accessoires pour la rentrée. L’an dernier, un sondage avait révélé les dépenses par enfant :
- Jar.-6e : 164 $
- 7e-12e : 171 $
- Postsecondaire : 213 $
- Source : BMO, 2012
RIEN QU’UN CHIFFRE?
En Ontario, les enfants doivent aller à l’école dès l’âge de six ans. Les données suivantes représentent l’âge de scolarité obligatoire de certains pays :
- SANS ÂGE PRÉCIS : 5% (Groenland + 10 autres pays)
- 5 ANS : 11 % (Australie + 23 autres pays)
- 6 ANS : 63 % (Allemagne + 133 autres pays)
- 7 ANS : 21 % (Afghanistan + 43 autres pays)
Source : Banque mondiale, 2012
JARDIN D’ENFANTS À TEMPS PLEIN
Croissance du jardin d’enfants à temps plein en Ontario (en milliers) :
NOMBRE D’ÉCOLES
- 2010 : 600
- 2011 : 800
- 2012 : 1 700
- 2013 : 2 600
NOMBRE D’ÉLÈVES
- 2010 : 35
- 2011 : 50
- 2012 : 120
- 2013 : 184
Source : Ministère de l’Éducation de l’Ontario, 2012
NOMBRE D’ÉLÈVES
Conseil scolaire au pourcentage le plus faible de classes du cycle primaire comptant 20 élèves ou moins :
Conseil scolaire public Grand Nord de l’Ontario et Toronto DSB : 87 %
Conseil scolaire au pourcentage le plus élevé de classes du cycle primaire comptant 20 élèves ou moins :
Superior-Greenstone DSB : 100 %
Pourcentage des classes du cycle primaire comptant 20 élèves ou moins :
- 2003-04: 31 %
- 2006-07: 65 %
- 2011-12: 91 %
- 2012-13: 90 %
Source : Outil de suivi de l’effectif des classes, ministère de l’Éducation de l’Ontario, 2012-2013
MYTHE
Le calendrier scolaire avec trois mois de congé ne se base pas sur le rythme de vie des agriculteurs du XIXe siècle. Ce sont les parents qu’il faut remercier! Au début du XXe siècle, les parents de classe moyenne des milieux urbains (suivi des lobbyistes des camps d’été et de l’industrie du tourisme) ont fait des pressions afin que les enfants puissent passer quatre à huit semaines ou plus avec leur famille.
Source : Larry Cuban, «The Perennial Reform: Fixing School Time», 2008.